Publié dans Editorial

Paradigme spécial !

Publié le jeudi, 03 avril 2025

Les Partenaires techniques et financiers (PTF), délégation de l’Union européenne, France, Royaume Uni, Allemagne, Japon, Corée du Sud, Etats-Unis, Canada englobés dans ce qu’on appelle la  Communauté internationale s’interrogent pourquoi la Grande île ne parvient-elle pas à se décoller ! Ils ont adressé à l’intention des dirigeants du pays, des leaders politiques, des intellectuels, de la presse, de l’opinion publique en général, une étrange sinon inédite lettre leur posant la question : « pourquoi Madagascar se trouve-t-il dans de telle situation ? ». Une situation de misère intenable alors que le pays dispose des atouts divers et multiples que certains n’en peuvent pas se permettre d’avoir entre les mains ! En fait, il s’agit concrètement d’une interpellation directe de la Communauté internationale à l’encontre des dirigeants et des responsables à tous les niveaux du pays. Une mise en réflexion de chacun sur la gravité de la situation dans laquelle les 30 millions de Malagasy sont plongés malgré eux.  Une sonnette d’alarme qui normalement doit éveiller la conscience nationale.

La Grande île est un pays béni des Dieux si l’on peut s’exprimer ainsi ! Une grande île d’une superficie de 587.041 km2 à l’intérieur de laquelle vivent 30 millions (au plus) d’habitants, Madagasikara dispose de grands espaces qui ne demandent qu’à être exploités et valorisés. L’archipel du Japon avec ses 378.000 km2 doit abriter 124 millions d’hab. On suppose facilement la valeur ajoutée d’une parcelle de terrain. Alors que, le Japon se trouve parmi les trois ou quatre premières puissances économiques et technologiques du monde. Sans commentaires !

Le sous-sol malagasy regorge d’immenses richesses. Des gisements miniers sinon des réserves naturelles  en grande partie non exploitées, existent en grande quantité. Inutile de les citer nommément, il suffit de prendre au hasard quelques échantillons pour s’en convaincre. L’or, métaux rares, nickel, sable ilménite, des réserves pétrolières, des pierres précieuses, etc. Depuis l’époque coloniale, des exploitations souvent illicites voire sauvages ont été faites sans que le pays ait pu bénéficier le moindre centime. 

Les réserves naturelles en faune et flore s’évaluent en quantité et en qualité (endémiques) inestimables. Des espèces protégées qui ne se trouvent nulle part ailleurs ! Sans oublier des espaces naturels riches en biodiversité qui attirent les touristes fortunés des pays riches, … 

Les Malagasy souffrent d’insuffisance alimentaire et malnutrition alors qu’il existe des espaces géographiques immenses pouvant être transformés en zones de productions agricoles importantes. A Madagasikara, il n’y a pas de conflits armés, en externe ou en interne. Un pays paisible devant être propice aux actions de développement.

Alors, pourquoi ? C’est la grande question sans réponse des observateurs ! Devrait-on recourir à un paradigme spécial ? Pas forcément ! Un minimum de réflexion suffit pour soutirer un brin d’éléments qui au final peut nous conduire à un début de compréhension. Le taux de productivité d’un Malagasy est l’un des plus faibles au monde. Et cela à cause du « moramora » traditionnel. On suit le rythme de la charrette à bœufs. La corruption et autres détournements infectent l’administration publique. Une bataille qui est loin d’être gagnée malgré les bonnes intentions. Les dirigeants politiques perdent l’essentiel de leur temps à se chamailler. Des « guerres » stériles qui mènent le pays nulle part ailleurs.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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